Chronique

Berto se réjoui de l'avancée des discussions sur le nucléaire iranien en relevant l'hostilité d'Israël et de l'Arabie Saoudite à une normalisation des relations avec l'Etat perse.

C’était prévisible ! Plus les pourparlers sur le nucléaire avec l’Iran, à Lausanne, vont dans le bon sens, plus Netanyahou et l’Arabie Saoudite font grise mine. Quant à Fabius, sioniste de cœur et réputé très habile à se couvrir - rappelez-vous le Rainbow Warrior et le sang contaminé - il s’obstine à dire : « c’est pas encore gagné, il faut voir ». Curieux tout de même cette alliance, de moins en moins tacite, entre les féodaux wahhabites du golfe et Israël. Quand donc l’information du transfuge de la NSA, Edgard Snowden, concernant leur soutien commun et celui des services secret américains à Al Baghdadi et ses cohortes de tueurs, sortira-t-elle de la confidentialité ? Quand donc les grandes puissances occidentales le dénonceront-ils ouvertement ? Sans doute jamais à moins d’un prodigieux retournement de situation, et encore ! La CIA avait bien recruté Ben Laden pour qu’il forme des moujahidines capables de combattre les Soviétiques en Afghanistan dans les années 80, oui, mais pas pour qu’ils fassent s’effondrer les twin towers du World Trade Center en 2001 ! Avez-vous entendu depuis un mea culpa à ce sujet ?

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En se remémorant la ferme de son enfance, Berto, nostalgique d'une paysannerie de subsistance, s'insurge contre une agriculture empestée par le cancer de la rentabilité.

Adieu vaux, vaches, cochons, couvées. Bonjour les œillets de poète écrasés par les charrues des laboureurs. Le salon de l’agriculture de Paris continue de célébrer avec faste les aberrations agraires du monde occidental. Le père Richard, chez qui je gardais les vaches durant mes vacances scolaires d’été en Savoie, vivait encore en économie de subsistance. 4 hectares de terre, 4 de bois, un verger de pommiers, un arpent de vigne, une basse-cour de poulets et de canards qui trouvaient leur pitance sur le tas de fumier trônant devant l’étable de la vieille ferme, une vache appelée la Bocharde qui lui fournissait lait, beurre, plus un veau tous les deux ans, une paire de bœufs pour les labours et les déplacements, un cochon qui adorait se vautrer dans une mare bourbeuse, un four à pain, cinq ruches de paille, un potager et basta ! Avec ça il fallait vivre 365 jours par an et produire de l’excédent en blé, en lait, en miel et en fruit pour récupérer un peu d’argent servant à acheter les bleus de travail, les pièces de rechange pour le brabant et la faucheuse. Quant à la piquette, je ne vous le "dis pas". Elle aurait réveillé un mort.

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La vague des Charlies a engendré un vaste troupeau d'êtres pressés et frustrés de ne pouvoir acheter leur nouveau canard préféré. Le professeur Claudius en témoigne.

Comme tout le monde, il me le fallait. Animé par cette étrange pulsion de possession, je sautai donc dans ma caisse, et dévalai plein gaz la montagne. Prenant tous les virages à l’envers, j’enfourchai chaque porte. Le pire slalom de l’histoire. Et finis naturellement par débouler dans mon élan, du sable encore plein les yeux, dans le kiosque le plus proche de chez moi, là, presque au pied de mon lit. Précipitation vaine. J’avais beau zieuter le moindre présentoir dans un mélange de frénésie et d’impatience mal contrôlée ; rien. Charlie s’était déjà fait la malle. Et avec lui tous les autres titres de la presse nationale. C’est à peine s’il restait un exemplaire de La Tribune qui semblait me dire : « S’il te plait, adopte-moi ! » Faut pas déconner non plus ! Une nouvelle fois, je bondis dans ma bagnole à la marque aux chevrons.

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Berto se remet à penser au sens de la vie, site à notre rapport à la terre, advice au ciel, store et au temps des cavernes où il se verrait bien en peintre thaumaturge. Le spleen de noël, quoi.

Chaque année, à l’approche de noël, il me prend l’envie de pontifier. Étrange n’est-ce pas ? Pourtant cette fois-ci, je ne vais essayer de ne pas le faire et me contenter de partager une réflexion ontologique avec vous. Je ne vais pas accumuler de « puisse » du genre « puissent les hommes prendre conscience de ». Je ne vais surtout pas formuler de souhait. Simplement, le plus simplement du monde, je vais reposer la question que tous les philosophes se posent depuis l’aube des temps. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Lire la suite...

 

Admirant les parures de la nature automnale, Berto s'inquiète pour sa terre mère chérie. Il dresse un constat noir et lâche encore son fameux cri : Vivaaaa ! Dans le désert ?

L'automne est là, enfin. Je l'attendais avec impatience. J'aime ses couleurs, ses odeurs d’humus, ses vents qui font tourbillonner les feuilles et ses légères froidures. Je ne m'extasie pas devant l'été indien qui se prolonge un peu trop, les vrais étés qui n'en sont plus, les hivers dégoulinants de flotte tiède et les printemps qui s'échappent. Je ne me dis pas chouette « profitons-en », de cet étrange beau temps. Devant ce dérèglement des saisons, je pense aux glaciers qui disparaissent, aux banquises qui fondent, au permafrost qui libère son méthane, aux terribles sécheresses qui se répandent, aux mers et aux lacs intérieurs qui disparaissent et donc à notre Madre Tierra qui souffre, déréglée par ce maudit réchauffement climatique dû à nos boulimies aveugles. Je vois des ours blancs à la dérive sur des morceaux de glace, des bœufs musqués affolés qui ont perdu le nord et des loups immaculés qui cherchent en vain la neige.

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Alors que la dette de la France a franchi le seuil des 2000 milliards, Berto dénonce une escroquerie menée depuis plus de 40 ans par des banksters s'engraissant grâce aux intérêts. 

La dette publique est une escroquerie ! En cause, la loi Pompidou-Giscard de 1973, dite "loi Rothschild", du nom de la banque dont était issu le président français, étendue et confortée ensuite au niveau de l'Union européenne par les traités de Maastricht (article 104) et Lisbonne (article 123). D’une seule phrase découle l'absolue spoliation dont est victime 99% de la population : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France ». Le journaliste engagé Olivier Bonnet explique : « En clair et pour faire simple, la Banque de France a désormais interdiction de faire crédit à l’État, le condamnant à se financer en empruntant, contre intérêts, aux banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la banque de France qui lui appartient. Depuis l'application de ce principe, la finance et son infime oligarchie donnent la pleine mesure de leur asservissement des peuples, en une spirale exponentielle d'accroissement des inégalités. »

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Pour Berto, le Kurdistan serait le meilleur rempart face la terreur djihadiste au Moyen Orient. Mais pour vaincre l'Etat islamiste, il faudrait un Etat kurde. Avis aux occidentaux.

Dans les années 1960 et 70, je fus l’un des rares reporters de guerre à m’intéresser aux Kurdes. Plusieurs fois j’ai passé clandestinement les frontières d’Iran et d’Irak pour rejoindre les peshmergas en lutte contre les gouvernements tyranniques de Bagdad ou de Téhéran, puis contre le régime de Saddam Hussein et la République islamique de Khomeiny. Il m’est arrivé d’être arrêté, houspillé, et finalement relâché car dans les situations dangereuses, je savais très bien jouer les innocents. Je m’étais trouvé un métier en or pour justifier ma présence dans les zones interdites aux touristes : l’archéologie. J’étais toujours en quête d’un bas-relief assyrien ou d’un tombeau achéménide perdu dans les montagnes. Lorsque mes geôliers me demandaient : « mais vous ne savez pas qu’il y a une guerre ici ? » Une guerre, mon dieu non ! Les journaux n’en ont jamais parlé. Il y a une guerre, vraiment ? Si oui, elle est secrète. Comment vouliez-vous que je le sache ? Lire la suite...

 

Avant la douche écossaise, Berto avait rêvé d'une autre France qui unirait ses provinces. A des années lumières de ce système médiacratique où des triples zéros palabrent en rond.

A la faveur de ces élections pour l’indépendance de l’Ecosse, gagnées par les partisans du maintien dans le Royaume uni, cette nuit, quand j’ignorais encore quels seraient les résultats, j’ai fait un rêve. Oui, il n’y a pas que le grand pasteur Martin Luther qui avait des nuits peuplées de songes prometteurs. Moi, humble petit retraité - je déteste ce mot - qui emploie son temps libre entre lecture, voyages et écriture, j’ai des sommeils peuplés d’utopies magnifiques. Cette nuit, par exemple, je me suis retrouvé dans une France bien différente de la nôtre, créée au prix de tant de guerres et de duplicités.

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Berto revient avec un plaidoyer écossais en ce jour de référendum pour l'indépendance. Un vote redouté à Washington et à Londres où l'on se retrouverait bien démuni sans les « lourdauds » du nord.

YES ! YES ! YES ! L’Ecosse a cessé d’être indépendante en 1707. Ce n’est pas si vieux que ça et qu’elle veuille se séparer de l’Angleterre est à mon sens tout à fait légitime. Les Ecossais dont la langue originelle est apparentée aux dialectes celtiques des Bretons de France, des Gallois de Grande Bretagne et des Irlandais ont un anglais rugueux qui roule des RRRRRR hérités du parlé de leurs ancêtres, comme les gens du sud de la France ont un accent chantant qui provient de l’occitan, province phagocytée par la France du Nord au 13ème siècle, après une cruelle croisade.

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Après le départ du Tour de France, retour aux aventures en roue libre de Jeannot. Arrivant à Bellevue, il délaisse les chariots pour la luge. Jusqu'à ce que passe la grande boucle...  



En 1946, tout en conservant la gérance de « l’Etoile des Alpes » de Maché, ma mère obtint un logement social sur les hauteurs de Bellevue, dans la première cité HLM de France construite au début des années 30. Avec leurs toits en pente recouverts de tuiles, ses bâtiments ressemblaient à de vraies maisons. On n’en comptait qu’une petite vingtaine de 3 étages seulement. Chacun avait deux entrées avec deux appartements par paliers, soit 12 appartements par immeuble. Cela nous changeait agréablement du taudis de Maché où il fallait traverser la rue et grimper un escalier très étroit pour aboutir sous des combles dans deux toutes petites pièces, étouffantes l’été, glaciales l’hiver. Lire la suite...

 


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