Culture

Depuis 30 ans, La Biolle célèbre le cinéma et la ruralité dans un festival à nul autre pareil. Alors que débute aujourd'hui sa nouvelle édition, Fred revient sur son histoire.

30 piges. Et vous, vous faisiez quoi il y a 30 piges ? Peut-être étiez-vous en train de tripatouiller votre tout nouveau décodeur Canal + en maudissant le malheureux boîtier incapable de vous fournir la moindre image nette, ou vous trémoussiez-vous frénétiquement sur l’air synthétisé des « Sunlights des tropiques » de notre Steevie Wonder national, Gilbert Montagné, ou encore étiez-vous tout entier occupé à fêter la chevauchée victorieuse du « Blaireau » Hinault dans la touffeur de son ultime Tour (d’honneur) maîtrisé de la tête et des épaules ? Eux, une poignée de Biollans, s’échinaient alors à monter brique par brique la structure d’un festival atypique qui fait encore référence aujourd’hui. Coup d’œil dans le rétro.

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La Biennale du Livre Savoyard est de retour ce dimanche à Faverges. Une occasion unique de se replonger dans notre culture. Alors prends-toi en main, va au festival du bouquin ! 

« La rentrée c’est pas rose, la rentrée c’est morose. Alors prends, prends-toi en main, c’est ton destin ! », auraient pu chanter les Inconnus. Alors quelle façon plus douce de se substituer subrepticement à la dégustation de rosé face aux crépuscules méditerranéens, aux grillades en terrasse ou a une glande languedocienne ou basque sous un soleil radieux (surtout cette année !) ? Réponse : par un autre type d’évasion. Et celle de la lecture n’est sans doute pas la plus mauvaise. C’est sous cette perspective réconfortante que s’ouvre dimanche prochain La Biennale du Livre Savoyard à Faverges. Ou plutôt devrais-je dire : NOTRE Biennale du Livre Savoyard. « C’est un festival qui ne donne pas dans l’ostracisme. Tout le monde est le bienvenu, il suffit d’être un auteur savoyard ou de parler de la Savoie dans ses écrits », précise ainsi Michel Duret, président des Amis de Viuz-Faverges, l’association organisatrice de l’événement.

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Alors que Christiane Taubira s'abstient de chanter La Marseillaise et que le maître de cérémonie du festival de Cannes la qualifie de chant xénophobe, apprécions l'hymne savoyard. Il est universel !

L’hymne de la Savoie est une ode à la liberté, où nul n’a de sang impur dans un monde où doivent tomber les frontières. On peut donc en être fier, et c’est d’ailleurs à cause des paroles de ce chant que la Voix est celle des Allobroges. Intitulée à l’origine Le Chant de la liberté, cette chanson écrite par Joseph Edouard Philippe Dessaix fut inspirée par le statut constitutionnel qui venait d’être accordé à la Savoie par le roi Charles-Albert. Elle a été chantée pour la première fois publiquement par l’actrice Clarisse Miroy le 11 mai 1856 au théâtre de Chambéry. Le public fut immédiatement enthousiasmé, reprenant en cœur le refrain « Allobroges vaillants ». Le titre de la chanson devint donc Les Allobroges. Accueilli de façon délirante dans les jours qui suivirent à Aix-les-Bains et à Annecy, ce chant gagna toute la Savoie. Et aux trois couplets de départ en furent rapidement ajoutés deux, qui font de ce cri d’espoir un véritable hymne européen, voire mondial. C’est quand même autre chose qu’un appel aux armes doté d’un refrain raciste et sanguinaire...

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Jean Bertolino passe de Maché au Granier et livre un roman d'aventure actuel qui dévoile notre passé. Interview à la gloire d'une terre qu'il a aussi voulu faire sainte.

Le Granier, vous connaissez bien sûr ? Cette montagne majestueuse qui surplombe Chambéry du haut de sa falaise. Une paroi abrupte engendrée par un gigantesque éboulement ayant enseveli, le 24 novembre 1248, toute la vallée. Cinq villages engloutis, des milliers de victimes, et une légende qui vit le jour à Myans où la vierge aurait stoppé le déluge de pierres. Jean Bertolino, le fameux grand reporter devenu notre chroniqueur, a fait de cette montagne mythique le terrain de son dernier roman, Et je te donnerai les trésors des ténèbres. Une histoire à rebondissement où une petite équipe de spéléologues part à la chasse au trésor. En explorant les failles du Granier, ils vont remonter le temps et découvrir au péril de leur vie un incroyable butin protégé depuis des siècles. Bref, Berto nous emmène dans un thriller sous-terrain qui renvoie à notre Histoire bien qu'il se déroule de nos jours. Et il fait à la Savoie une déclaration d'amour.

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Revenu de ses virées folks, Coming Soon vient en ce début de printemps fleurir avec Tiger meets Lion le pré carré de la pop hexagonale. Un album euphorique, coloré et sauvage. Gggrrrr.

Il semble bien loin le temps où nos jeunes Annéciens préférés gratouillaient sur leurs guitares acoustiques des pop songs hésitantes mais diablement touchantes sous haute influence américaine et lo-fi, tout cela avec la bénédiction de leurs ainés Angelo Spencer et autres Herman Düne. Ainsi, après deux albums où l'on suivait, nous aussi un peu comme des grands frères, leur évolution à la fois technique et artistique, il semblerait bien que Howard Hughes et sa bande aient décidé de nous adresser un gentil bras d'honneur, coupant le cordon avec un passé et une image qui ne leur correspond plus forcément, et s'épanouissant pleinement sur un nouveau disque aux influences beaucoup plus nombreuses et assumées.

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Notre festival de Cannes à nous démarre demain. Toujours dédié à la ruralité, sa 29e édition affiche une programme alléchant : pas de tapis rouge mais de quoi se faire de bonnes toiles à La Biolle.

Faillite des élites, révolte bretonne, montée des extrêmes… Et si on prenait un peu de hauteur pour s'aérer et s'échapper de la morosité ambiante ? S’élever en retrouvant nos racines. Sortir la tête de l’eau en plongeant nos mains profondément dans la glaise. Voici justement le doux paradoxe du Festival rural qui rouvre ses portes ce mercredi à La Biolle, à un jet de pomme de terre d’Aix-les-Bains. Et pour cette vingt-neuvième édition, le festival frappe d’entrée en recevant la documentariste Marie-Dominique Dhelsing, réalisatrice de Pierre Rabhi, au nom de la terre, film dédié au vieux sage ardéchois, philosophe-paysan et véritable père de la décroissance hexagonale. Autre temps fort, dans un style radicalement différent, la diffusion en avant-première samedi après-midi du très grand public Belle et Sébastien, adaptation de la série culte des années 60, tournée par Nicolas Vanier en Haute-Maurienne et en Vanoise,  promet une salle comble.

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Le poète savoyard Jean-Vincent Verdonnet vient de nous quitter. Rémi Mogenet lui rend un hommage poétique qui témoigne du charme enfantin et mystérieux de son œuvre.

Le poète savoyard Jean-Vincent Verdonnet a quitté ce monde le 15 septembre dernier. Né à Bossey en 1923, il passe son enfance à la campagne, surtout à Pers-Jussy, chez ses grands-parents. Il effectue ses études secondaires à Thonon, puis de droit à Lyon. Il fait ensuite carrière dans l'industrie, avant de se consacrer à la poésie et de publier plus de trente ouvrages et de collaborer à une centaine de périodiques littéraires, d’anthologies et divers, en France et à l'étranger. Les marques de reconnaissance, à l'égard de son œuvre, sont nombreuses : des essais lui ont été consacrés, des numéros spéciaux de revues, des colloques universitaires, et il avait reçu de nombreux titres. Certains étaient liés à ses activités durant la Seconde Guerre mondiale, ayant été Résistant et blessé en Allemagne. Bref, il s'agissait d'un écrivain reconnu, figurant en bonne place dans les anthologies et les histoires de la poésie française contemporaine.

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Alors que la rentrée se profile, generic Rémi Mogenet revient avec une anthologie de la littérature savoyarde, la grande absente des programmes scolaires. Serait-ce parce qu’elle renvoie à la sagesse orientale ?

Après la littérature savoyarde du 20e siècle (voir ici) et les écrivains étrangers ayant parlé de la Savoie (voir ici), Rémi Mogenet revient dans nos colonnes et dans les bacs des libraires pour traiter du cœur de son sujet de prédilection. Avec La littérature du Duché de Savoie, il nous livre une anthologie de nos écrivains de l’an 1000 à l’annexion. Huit siècles de littérature qui rappellent que l’on n’écrivait pas ici comme de l’autre côté du Rhône. Car en Savoie, on a toujours voulu combiner la religion et la raison, refusant de sombrer dans le fanatisme tout en laissant libre court à un imaginaire mystique. Ceci conduit Rémi à estimer que nos auteurs faisaient preuve d’une sagesse répondant à des canons plutôt orientaux. Une approche malheureusement négligée par l’éduction nationale. Heureusement que le sieur Mogenet est là pour l’entretenir.

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Les cavaliers du Saint Suaire randonnent sur les traces de la mythique relique. Arrivant demain en Savoie, store ils ont convié André Palluel et Brice Perrier pour une causerie sur ses liens avec la dynastie savoyarde.

Ils sont vingt, et remontent le temps en parcourant à cheval les chemins empruntés par la plus fameuse des reliques de la chrétienté : le saint suaire, ce linceul censé avoir enveloppé le corps du Christ à sa descente de la Croix. Un objet toujours mystérieux sur lequel il aurait laissé l’empreinte de sa passion. Ce grand linge de lin, qui serait le seul élément matériel témoignant de la vie et de la mort de Jésus tout en nous dévoilant son visage, demeure controversé, la polémique sur son authenticité n’étant toujours pas close. Mais ce n’est pas vraiment ce qui intéresse nos cavaliers sans frontière. Ils souhaitent juste redécouvrir les sites où la relique a séjourné. Et après avoir accompli un périple entre Chambéry et Turin en 2010, ils ont entrepris cette année de cheminer sur la route qui a conduit au XVe siècle le linceul en Savoie, son histoire étant intimement liée à celle de notre dynastie.

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Après avoir fêté ses trente ans d'itinérance, l’association Cinébus perpétue un cinéma traditionnel à l’heure du numérique. Rencontre avec son directeur, Eric Raguet.

Si l’amour se mesurait au nombre de kilomètres parcourus, Eric Raguet décrocherait assurément le titre d’amant le plus impétueux du septième art. Voilà trois décennies qu’a travers son association Cinébus, ce Savoyard use la gomme de ces camionnettes aux quatre coins de la région. Il y projette sa passion sur écrans larges en apportant la lumière au plus profond de nos territoires endormies. Samedi 13 avril, alors que l’asso de cinéma itinérant soufflait ses 30 bougies dans l’incontournable citée cinéphilique de La Biolle, on est allé à la rencontre de son directeur, également président de l’Association des cinémas itinérants, Eric Raguet. Après une bonne tranche de comédie british (l’avant-première de Song for Marion en V.O), on se retrouve autour d’une table, doté d’un magnétophone flambant neuf, pour faire le point sur le cinéma itinérant à l’heure du passage au numérique.

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