Montagne

En décembre dernier, Jean-Paul Gaspard a bravé les pentes inhospitalières du Mont Vinson et les rafales de vent de l'Antarctique. L'alpiniste du Vivier-du-Lac raconte cet exploit épique et atypique.

« Pour moi, la montagne n’est pas loin d’être synonyme de souffrance tellement c’est dur. Je n’aurais jamais pu en faire mon métier. La promiscuité, dormir dans des toiles de tente, tout ça va bien cinq minutes… Le paradoxe, c’est que « la montagne ça vous gagne », ce n’est pas qu’un slogan, et l’ivresse des et un antibiotiqu azithromycin sommets qu’une expression, parce qu’une fois arrivé tout là-haut c’est extraordinaire, presque indescriptible. Le « virus », je l’ai attrapé en 2002, année ou j’ai gravi le Mont Blanc sans entraînement. Un collègue de Toulouse m’avait dit qu’il avait tenté le Kilimandjaro, mais n’était pas arrivé au bout. Moi, ça faisait des années que la grimpe me titillait à force de travailler dans des régions de montagne comme les Pyrénées ou les Alpes et d’y fréquenter des gens de ce milieu. Alors j’ai annoncé à ma femme que j’allais m’essayer au Kilimandjaro.

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Un téléphone portable est-il plus précieux qu'un enfant ? Telle est la grande question posée par Snow Therapy, drame existentiel en station ayant la Tarentaise pour théâtre.

D’abord le pitch, excellent : en vacances au ski dans les Alpes, Thomas (le mari), Ebba (sa femme) et leurs deux progénitures sont installés à la terrasse d’un restaurant d’altitude. Le soleil brille, les pistes sont magnifiques mais, l’instant idyllique va être interrompu par plusieurs explosions, déclenchées volontairement pour prévenir les avalanches. L'une d'elles, plus grosses que les autres fonce alors à toute vitesse sur le resto, provoquant un mouvement de panique générale. Alors qu’Ebba saute sur ses enfants pour tenter de les protéger au mieux, son mari, lui, a déjà pris la poudre d’escampette, ne pensant qu’à sauver sa propre peau, et son… téléphone portable.

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Pascal Valentin veut une liaison entre Aime et La Plagne pour réconcilier les habitants d'en bas et ceux d'en haut. Un vieux projet souvent évoqué mais jamais réalisé. Est-ce le moment de l'entreprendre ?

A Aime, haut lieu historique de Tarentaise, on avait perdu l'habitude d'avoir une compétition électorale pour les municipales. L'équipe en place depuis 23 ans s'était en effet vu reconduire aux dernières échéances sans opposition. Mais dimanche prochain, les Aimerains vont avoir le choix entre la continuité et le changement proposé par Pascal Valentin. A la tête d'une liste intitulée « Entreprendre à Aime » (voir ici), ce commerçant de La Plagne veut renforcer le lien qui relie Aime à cette grande station de ski. Et d'abord en défendant un projet de liaison téléportée. Une vieille idée qu'il a remis à l'ordre du jour. Elle pourrait symboliser une politique d'aménagement de la montagne devant aujourd'hui s'adapter à un tourisme qui ne se focalise plus exclusivement sur le ski. Et elle s'intègre dans une tendance où le transport doit trouver des alternatives à la voiture. Alors on a voulu en causer avec Pascal Valentin, à quelques jours de son premier rendez-vous électoral.

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Suite de l'hommage à Laurent Chappis avec l'interview qu'il nous avait accordée. L’architecte concepteur de Courchevel y expliquait comment l’âme de la montagne a été vendue au Dieu Tourisme.

Laurent Chappis, quel est pour vous le bilan de la ruée vers l’or blanc ?

La réalité n’est pas belle. On ne peut pas être fier de ce qu’on a fait. En Tarentaise, le plus beau domaine skiable de France est devenu un conglomérat urbain où la poésie de la montagne a disparu. Alors qu’elle devrait être un lieu de calme, de rêve, la montagne est devenue un lieu où l’on retrouve les mêmes problèmes que dans les villes. Allez faire un tour un dimanche de février à Courchevel et vous verrez qu’il est impossible de circuler. Si c’est pour y trouver la même circulation, la même pollution et les mêmes volumes agressifs qu’en ville, la montagne n’a plus de raison d’être.

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L'architecte Laurent Chappis vient de décéder. La Voix republie en guise d'hommage un article qu'il nous avait inspiré sur une montagne savoyarde devenue le plus grand parc d'attraction d'Europe.

« J’ai connu la montagne d’avant guerre, intacte, immaculée. J’y ai peiné et souffert pour la découvrir. Rude apprentissage. Monter toujours plus haut, s’accrocher au rocher, enfoncer son piolet dans la glace. Laisser sa légère trace solitaire sur la neige vierge. Cette montagne m’a opposé sa rudesse, ses contraintes, ses dangers. Mais elle m’a aussi dispensé ses fascinantes et fabuleuses richesses. Et puis, un jour, au milieu du vingtième siècle, l’harmonie s’écroule. Le pas est franchi. S’ouvre alors l’ère de la montagne "Terrain de jeu de l’Europe". Mus par des motivations dissemblables, affichées ou inavouées, des responsables politiques, des financiers, des ingénieurs, des urbanistes, des architectes s’en emparent. Débute ainsi l’ère de la "Montagne domestiquée". » Laurent Chappis est l’auteur de ces lignes, extraites d’une conférence tenue en 1996. Il était l’architecte qui a conçu la première station française moderne, Courchevel. L’homme a travaillé sur de nombreux projets qui ont abouti à transformer l’univers montagnard, en France et à l’étranger. Mais depuis quarante ans, il déchantait.

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En jouant du cor des Alpes en haut du mont Blanc, Alexandre Jous a pris son pied. Et il a porté le son d’une Europe fraternelle à son sommet. Interview du joyeux corniste de l’extrême.

Voir un Chti jouer du cor des Alpes, ce n’est pas courant. C'est même très étonnant d'apprendre qu'il est le premier non suisse ayant remporté le concours international de Nadaz, autant dire le championnat du monde de la discipline. Mais là, Alexandre Jous a fait encore plus fort. Ce musicien professionnel de 29 ans, qui vit aujourd’hui en Lorraine et séjourne très régulièrement depuis toujours en Savoie, est une sorte de corniste de l’extrême. Il ne se contente pas de jouer dans des orchestres car il adore pratiquer son instrument dans des lieux insolites. Par exemple au beau milieu du lac Léman, sur un mur en rappel, dans une soirée reggae ou au cœur d’un feu d’artifice. Ce qui l’amène ici, c’est son dernier exploit en date réalisé le 31 août, le plus beau : jouer l’hymne à la joie au sommet du mont Blanc. Telle une ode alpine à l’Europe et à la vie qu’il fait aujourd’hui encore vibrer dans La Voix en interview, en images et au cor.

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En tentant de comprendre comment se partagent les pistes de ski tout au long de l’année, diagnosis Jeanne Basset a voulu mettre en lumière l’ombre de l’or blanc. Découvrez son documentaire.

Qu’advient-il des espaces immaculés sur lesquels on fait glisser nos spatules l’hiver une fois la neige fondue ? A quoi ressemble une piste de ski le reste de l’année, viagra et qui se partage ces bouts de montagne ? C’est à ces questions singulières mais légitimes que s’est attachée à répondre Jeanne Basset. En 2007, physician la jeune femme s’envole pour les surfaces glacées du nord du Québec, et en ramène 12 jeunes Inuits de 16 à 18 ans qui découvriront Paris et les Alpes à travers un périple de deux semaines. Elle en tirera un premier film, Au-delà de leurs rêves, coréalisé avec Clothilde Carenco. Poursuivie depuis par cette fièvre filmique, la Savoyarde a renoué cette année avec le travail documentaire à travers la formation Cinédoc d’Annecy, avec cette fois pour sujet d’étude un territoire bien plus proche de chez nous, mais pas systématiquement moins étranger.

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Nouveau rebondissement dans le projet de liaison des domaines skiables de Saint-Gervais et des Contamines-Montjoie. Le Préfet réclame désormais qu'il soit soumis à une procédure d'UTN. De quoi éviter le pylônage ?

Alors que les travaux préparatoires devaient débuter au cours du mois de juin, le Préfet de Haute-Savoie vient de mettre un sérieux coup d'arrêt au projet de liaison des domaines skiables de Saint-Gervais et des Contamines-Montjoie via les crêtes du Mont Joly. Il s'est en effet prononcé en faveur d'un passage en procédure d'Unité touristique nouvelle (UTN), une procédure contraignante que réclamaient les opposants au projet depuis le printemps 2011 en s’appuyant sur les décrets d'application de la loi Grenelle 2 (voir notre article). Très concrètement, cela signifie que les services de l'Etat ont déclaré sans suite les demandes de permis de construire déposés par les sociétés concessionnaires le 25 avril dernier. Relancé en janvier 2011 (voir notre article) par le Syndicat d’aménagement intercommunal du Mont Joly (SAIM), le projet était pourtant en passe d'être réalisé au début de cette année (voir notre article).

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Alors que les demandes de permis de construire ont été déposées, la découverte d'une plante protégée sur les futures pistes de ski pourrait faire capoter le projet de liaison Saint-Gervais - Les Contamines.

En janvier dernier, tout laissait croire que le projet de liaison des domaines skiables de Saint-Gervais et des Contamines par les crêtes du Mont Joly (voir notre article) allait être réalisé d'ici 2013. La publication au Journal officiel des décrets d'application de la loi Grenelle 2 tant attendus par les opposants (voir notre article) se faisait finalement pas obstacle à ce que le business de l'or blanc puisse s'emparer du dernier espace vierge d'aménagements touristiques dans le secteur. La raison ? Il suffisait que le Syndicat d’aménagement intercommunal du Mont Joly (SAIM) débute les travaux avant le 1er juin prochain, date d'entrée en vigueur de ces décrets, pour éviter la procédure contraignante d'une enquête publique (voir notre article). Le 25 avril, les demandes de permis de construire ont été déposées. Mais la découverte de la fétuque jolie, une plante protégée se trouvant bien malgré elle sur les futures pistes de ski, pourrait bien sauver le Mont Joly.

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Cet hiver, l'informatisation de la billetterie des sites nordiques se généralise. Fini les vieux forfaits en papier, place au code barres individuel. La technologie ferait-elle prendre au fond une mauvaise pente ?

Dynamique, le ski nordique en ce début d'hiver. Excellent pour la santé et la forme, proche de la nature mais aussi ludique, il poursuit sa reconquête auprès des Savoyards. « La fréquentation est en hausse. De plus en plus de gens viennent découvrir la pratique, se réjouit Céline Sert-Marc, de l'association Haute-Savoie Nordique. Une nouvelle clientèle se dessine, parmi laquelle les familles qui souhaitent se retrouver ensemble dans un moment de convivialité, loin de la cohu du ski alpin. Le nordique est en concordance avec les tendances actuelles de la société. » Il suffit de se rendre régulièrement sur les sites nordiques savoyards pour faire le même constat. On y découvre aussi qu’en s'offrant un relookage marketing et une cure de rajeunissement avec la campagne So Nordic !, les acteurs de la filière ont cet hiver généralisé l'informatisation de la billetterie des sites. Désormais, les fondeurs se voient ainsi dotés d'un code barres individuel en guise de forfait.

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